AOP Clairette d’Adissan
La Clairette d’Adissan est un patrimoine viticole qui prospère depuis deux millénaires entre l’Hérault et l’Aigual.
Bénéficiant d’un climat, d’une géologie et de vents favorables, Adissan et sa cave offrent un moelleux unique, fruit de ce contexte inimitable. La récolte périlleuse en vendanges tardives, sous la chaleur et les influences maritimes, produit son exceptionnelle Clairette Moelleuse, un vin au sucre naturel d’une finesse rare.
Sa communauté de vignerons, patients et déterminés, incarne cette alchimie qui a traversé le temps pour que vous puissiez la savourer aujourd’hui encore.
Nos Vins
Vins blancs
Découvrez nos vins blancs, 100% composés de Clairette en sec ou en moelleux, souvent caractérisé par leur amplitude en et leur remarquable. En savoir +Vins rosés
Des vins au goût minéral et fruité, cultivés sur des Terrasses Villafranchiennes, sur des vignes à faible rendement qui donnent des baies extremêment qualitatives. En savoir +Vins rouges
Des vins emblématiques du sud, baignés par un ensoleillement intense, et qui offrent un goût puissant et épicé, révélant une palette de caractères subtilement nuancée. En savoir +« Notre force c’est d’être une petite cave coopérative independante produisant des vins authentiques chargés d’histoire »
Notre Histoire
I. L’Origine
II. L’Essor
III. La Cave
IV. Résurgence
V. Aujourd’hui
La Cave d’Adissan voit le jour en 1928, et pourtant l’histoire de son emblématique Clairette trouve ses racines à plus de cent générations, à l’époque gallo-romaine, en l’an 6 ou 7 après J.-C.
Ce sont bien les romains qui apportent ce trésor de cépage prénommé la Clairette blanche. Ses origines demeurent énigmatiques, avec des racines probablement en Perse ou en Inde. Les Grecs l’adoraient pour sa polyvalence, et sa capacité à produire à la fois un vin exquis et des raisins savoureux à déguster.
Une constellation de petites caves s’implante peu à peu tout le long de l’actuel Adissan et son vignoble grandit, propulsé par l’incroyable adaptation de la Clairette à ce terroir. Entre Vallée de l’Hérault et collines en contrefort de l’Aigual, toutes les conditions sont réunies avec une hydrométrie et une température idéales. De plus, les vins sucrés étaient précieux dans l’Antiquité, et la Clairette donnait naissance à des vins moelleux, prisés très loin au-delà des frontières.
Pour exemple L’amphore Gauloise 4, exhumé en abondance lors de fouilles archéologiques à Adissan est retrouvée partout dans l’Empire du mur d’Adrien en Angleterre aux rives de l’Euphrate. Quand la Bourgogne, le Bordelais et le Champenois étaient encore couverts de forêt, Adissan exportait déjà partout dans le monde civilisé.
Des écrits médiévaux mentionnent la clairette sous différents noms : « picquardentz » ou « picardant » en vin blanc sec ou « cleratz » en vin blanc doux. Puis au fil des siècles, l’engouement autour de la Clairette Moelleuse s’étend. Des personnalités comme François I la déguste à leur table en vin de réconfort après ses parties de chasses.
Entre le XVIII et le XIX, le village double en population dans un contexte d’Eldorado du vin qui touche toute la vallée de l’Hérault. La Clairette se vend bien et plus cher que les autres vins. On l’expédie même par bateau, du port de Sète jusqu’en Suède puis aux Amériques.
Malgré les crises viticoles, la Clairette demeure, portant toute la communauté vigneronne d’Adissan dans son sillage. En 1929, les vignerons s’unissent pour vinifier et commercialiser la clairette et mettre fin à une concurrence stérile qui nuit à toute la communauté. La cave est ainsi créée, et l’AOC est acquis en 1948 grâce à l’intervention providentielle d’un enfant de la région : M. Lacombe devenu huissier à l’assemblée Nationale après avoir sauvé le sous-préfet de Lodève lors de la révolte des vignerons en 1907.
En 1945, l’arrivée de nouveaux cépages boosté par l’émergence des traitements phytosanitaires grignote le terroir Adissannais au détriment de la Clairette. La spécificité s’estompe pendant un temps, mais certains coopérateurs s’attachent à préserver la Clairette comme patrimoine local.
Dans les années 90, la consommation de vin a nettement chuté partout en France et Adissan n’est pas épargnée. Dans ce contexte la communauté relance la Clairette pour réaffirmer l’identité de son terroir. Le savoir-faire du moelleux est ravivé grâce à l’expertise de 4 anciens, les pratiques viticoles changent et les obstacles sont peu à peu surmontés. Limitée en moyen, la démarche commerciale de la cave se heurte alors à de nombreuses barrières et peine à convaincre. Qu’à cela ne tienne, les coopérateurs vont au-devant des consommateurs finaux, dans les grandes surfaces. De cette période ils retirent de nombreux avis qui vont aider la Clairette à s’affiner et à être plus attrayante pour les amateurs de vin.
Presque 40 ans plus tard, la Clairette a connu des transformations notables, passant d’une teinte jaune mordorée à une couleur plus pâle, agrémentée de reflets verts. Ses arômes se sont métamorphosés, avec la pomme et la pâte de coing qui offrent des notes florales, tandis que sa légèreté s’est affirmée. Pourtant, les ingrédients de sa création restent toujours les mêmes : un terroir unique qui permet l’épanouissement du cépage, des vendanges tardives en pleine chaleur à surmaturité du raisin, de la patience pour attendre ce moment magique ou l’alchimie est possible. Un objet a traversé 2000 ans d’histoire et symbolise cela : le plateau de vendange, alter ego de l’Hopla Grecque, qui servit jusqu’en 1939 à la récolte pour créer ce vin moelleux unique naturellement sucré. Découvrez cette Clairette réinventée, fruit d’une histoire épique et d’un savoir-faire préservé. De nos jours la cave propose une gamme de vins diversifiés tant en rouge, rosé ou blanc caractérisés par les spécificités de leur terroir : un climat méditerranéen sec et ensoleillé, et des sols fondés sur des terrasses villafranchiennes, composées de galets de quartz, silex et calcaires.